UN ROI DU JAZZ… et une nouvelle orientation pour cette musique
Louis Armstrong est, avec « Duke » Ellington et Charlie Parker, un des trois génies reconnus de la musique de jazz. Alors que le jazz instrumental était encore proche des fanfares, que l'improvisation sur un thème se déployait surtout collectivement et à l'intérieur de cadres assez étroits, Armstrong inaugura le règne du soliste, donnant l'exemple d'une liberté et d'une richesse d'expression jusqu'alors inconnues.
Si l'on excepte les années d'enfance et d'adolescence (1901-1918), la vie de Louis Armstrong – engagements, disques, tournées – se soumet presque entièrement à sa carrière, à son itinéraire musical.
D'abord au cornet à pistons, puis, à partir de la fin des années vingt, à la trompette, Louis Armstrong apparaît comme le premier véritable soliste de jazz : avant lui, en effet, les formations se vouaient essentiellement à une polyphonie improvisée. Si, dans tous les groupes auxquels il va appartenir, la musique se centre rapidement autour de lui, c'est qu'il en impose par une virtuosité sans précédent. Tout au moins jusqu'en 1934, époque où ses lèvres blessées le contraindront à un jeu plus décanté.
Mais c'est qu'Armstrong affirme aussi très rapidement, c’est un langage personnel, plus complet et plus complexe que celui des jazzmen de son temps, et que sert une sonorité demeurée, aujourd'hui encore, absolument unique. Une sonorité ample et simple qui ne cède jamais aux effets. Armstrong, par exemple, n'utilisera jamais de procédés extérieurs, comme la sourdine wawa dont certains trompettistes – qui étaient ses contemporains –
abusaient parfois.
Ainsi Louis Armstrong fait-il rapidement éclater les données du jeu Nouvelle-Orléans dont il procède. La puissance de son tempérament lyrique lui permet d'user avec une grande liberté du répertoire. Aussi bien quand il transfigure un thème par quelque paraphrase éblouissante, que lorsqu’il le recrée en se bornant à en décaler quelques notes et à l'épurer. Avec Armstrong, le discours improvisé gagne aussi en liberté rythmique : au phrasé un peu uniforme des artistes Nouvelle-Orléans, Armstrong substitue une phrase infiniment plus souple dans son accentuation et son découpage, où le swing s'épanouit avec une évidence qui est absente du jeu de la plupart des premiers jazzmen.
LES MUSICIENS
Beat CLERC (trompette, vcl) A débuté le jazz en 1973 dans un orchestre qui s’appelait les Louisiana Dandies, de René Hagmann. C’est là qu’il fait la connaissance de Raymond Graisier et Jean-François Gertsch. 50 ans qu’ils se connaissent ces gaillards.
Après les Louisiana, Les Blue Devils, Les Rats de Cave, Le Savoy jazz Orchestra, le Swiss Yerba qu’il a créé pour ses enfants en 1999 et finalement le Paradise qu’il lâche avec grande tristesse en 2021 à cause dumachin truc, heuhhh comment déjà ? zut on a déjà oublié le nom.
Léo MULLER (calrinette, sax alto, vcl) Léo baigne dans la musique de jazz très jeune, en France sur la côte d’azur, et débute la clarinette à l’écoute de Noone, Bechet, Saury, Luter. Puis ce fut Goodmann, Artie Shaw, Barney Bigard etc, sans oublier les grandes formations de King Oliver, Fletcher henderson, Cab Calloway etc… Léo Muller entreprend des études classiques, qui ne se terminent pas par une carrière dans ce domaine, si ce n’est l’enseignement. de retour en Suisse. Dans la pratique, le jazz l’emporte largement ! Léo a été membre fondateur du Swiss Yerba Buena et du Paradise Creek, et actuellement Moonship Wasboard Five. Il joue également avec de nombreuses formations de la Riviera Vaudoise, enseigne à l’Ejma et forme des adultes à la pratique de cette musique vivante, grisante et communicative qui procure énergie, joie et bien être…
Raymond GRAISIER, washboard, metallophone et scat Raymond Graisier obtient un certificat de percussion au Conservatoire de musique de Genève et commence sa carrière au sein du fameux orchestre Louisiana Dandies. Il la poursuit avec les Dry Throat Five , les Bennie’s Goodies , les 30’s Buddies, Mama & the Kids et, plus récemment, le Paradise Creek. Raymond Graisier joue aisément de la percussion sous diverses formes : batterie, vibraphone, washboard, qu’il agrémente d’une touche personnelle, notamment avec le scat. Il partage la scène avec les meilleurs jazzmen européens et participe à de nombreux festivals, tels ceux d’Edimbourg, Marciac, Breda ou Paris.
Jean-François GERTSCH, banjo, guitares Il étudie le solfège et le piano dès l’âge de 12 ans. Autodidacte dans les « cordes », a joué dans diverses formations de Suisse romande dont les Feetwarmers, le Jules Cerisier Orchestra, les Only Blue Stompers le Just Hot Jazz Band et les Tee-Nah-Nah Stompers. Il a participé à la grande épopée des fameux Louisiana Dandies. Joue actuellement avec et les Fats Boys.
René LAMBELET, tuba et contrebasse Pilier rythmique, il joue aussi le rôle du 3e mélodiste tout en participant à une section rythmique-harmonique précise et colorée. Il a été directeur de fanfares civiles et militaires et a tenu le poste de trombone solo dans diverses formations telle que La Perce-Oreille et L’Eric de Roger Volet, le Brass band de Crissier etc. Depuis l’an 2000, il a joué avec plusieurs orchestres de jazz: Indiana Jazz Band, Francis Bernard Big Band, Louisiana Jazz Time, Hot Jazz Passion, Fats Boys, ainsi qu'avec des musiciens comme Jacky Millet, Marcel Bornstein, Alain Marquet, Tors
LE TEXTE - Par Jean Chollet, comédien
Vouloir évoquer l’ensemble de la carrière de Louis Armstrong reviendrait – pour rester dans le cadre horaire d’un spectacle – à se limiter à sauter d’une date essentielle à un événement significatif, le tout en deux phrases. Voilà pourquoi nous avons choisi, dans le cadre de ce spectacle, de limiter notre narration aux premières années de la carrière de ce musicien exceptionnel.
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